Ne luttez pas contre le mal

28-12-2023

L’importance de l’écoute #

Lorsque vous voulez développer votre vie spirituelle, il est important de consacrer une courte période de temps, à lire les paroles de sagesse émanant des êtres spirituellement illuminés de toutes les époques. Passez un moment à lire ces textes et à y réfléchir ; mais ensuite, il vous faudra consacrer le maximum de temps à vous mettre à l’écoute des profondeurs de vous-même, car c’est là que se trouve le royaume de Dieu. Restez à l’écoute du dedans de vous-même jusqu’à ce que vienne le jour où vous serez devenu réceptif et sensible à cette Présence intérieure. Dès lors, lorsqu’Elle s’adressera à vous, comme Elle s’adressa à Pierre et à Jean, Elle accomplira les œuvres miraculeuses de régénération. Elle remplacera « les années qu’à dévorées la sauterelle » (Joël 2 :25). C’est Elle qui agira, non pas vous, ni moi, mais Elle seule. Elle, c’est-à-dire la divine Présence qui est Pouvoir au-dedans de vous, cet Infini Invisible, cette Chose qui jaillit du tréfonds de notre être et s’écoule à partir de vous, c’est Elle qui accomplit les œuvres. Au lieu de vous acharner au combat entre la bonne et la mauvaise santé, entre le bien et le mal, l’abondance et la pénurie, abandonnez la lutte. Reconnaissez ici et maintenant que vous n’êtes pas soumis à la loi des causes et des effets. À l’instant précis où vous acceptez votre filiation divine, vous êtes sous l’égide de la Grâce. Vous ne croyez pas que le fils de Dieu est soumis à la loi des causes et des effets. Vous ne croyez pas que le fils de Dieu peut être influencé par des motivations humaines, des croyances humaines ou des pouvoirs humains.

Ne pas lutter, mais reconnaître, accepter et réaliser #

À l’instant où vous renaissez, vous savez que vous acceptez que le règne de la Grâce s’instaure dans votre propre vie. La vie harmonieuse est le don de Dieu qu’on ne peut ni gagner ni conquérir, pour lequel il est inutile de se battre, mais qu’il faut accepter.

C’est pourquoi sortez du milieu d’eux et séparez-vous

Ne bataillez plus pour faire valoir vos droits, mais vivez seulement sous l’égide de la Grâce divine. Ne brandissez plus l’épée de ce monde – l’épée défensive ou l’épée offensive – ne revêtez même pas une armure protectrice, mais saisissez l’épée de l’Esprit qui est la Grâce divine réalisée. Acceptez l’enseignement du Maître qui déclare que « le Père a trouvé bon de vous donner le royaume » (Luc 12 : 32). La seule chose à faire est de l’accepter, sans combat, sans lutte, sans faire d’effort en vue de son accomplissement ; acceptez-le simplement. Notre terminologie est tout à fait aberrante lorsque nous parlons de rechercher Dieu ou de lutter pour L’atteindre. La vérité est à l’opposé de cette démarche. C’est Dieu qui lutte pour nous atteindre, alors que nous nous sauvons à une telle vitesse qu’Il ne peut nous rattraper ! Nous ne Lui laissons pas le temps de nous rejoindre, bien qu’Il soit toujours présent. Car nous nous activons tellement à lutter, à combattre, à cogiter sans fin, que nous ne restons jamais suffisamment tranquilles pour entendre Dieu prononcer Sa parole au-dedans de nous et nous révéler Sa présence et Son pouvoir par ces mots :

Mon enfant, je suis toujours avec toi. J’étais avec toi avant qu’Abraham fût. Je serai avec toi jusqu’à la fin du monde. Je ne t’abandonnerai point, je ne te délaisserai point

Et pendant tout le temps que Dieu est là en train de nous parler, nous sommes partis à Sa recherche, à la recherche du Dieu qui est caché dans le secret de notre propre être. Nous sommes en quête de Dieu, nous luttons pour Le trouver alors qu’Il nous dit :

Depuis le commencement, j’ai été avec toi. Je suis toujours avec toi et le serai toujours

Reconnaissance , acceptation et réalisation sont trois mots-clés. Il nous faut d’abord reconnaître Dieu ; il nous faut ensuite commencer à accepter que Dieu se trouve au-dedans de nous ; puis nous devons peu à peu réaliser la divine Grâce. « Si vous portez beaucoup de fruits, c’est ainsi que mon Père sera glorifié » (Jean15 : 8). Cela est-il clair pour vous ? Vous n’avez pas besoin de suivre l’exemple de Francis Thompson, dans La chasse aux Cieux, en forçant Dieu à vous poursuivre autour du monde jusqu’à ce qu’II lui soit permis de vous rattraper. Vous n’avez pas besoin de descendre dans le bourbier, comme le fit Thompson, là où il ne pouvait plus avancer, de sorte que Dieu put enfin le rattraper. Vous n’avez pas à courir loin de Dieu. Vous pouvez rester tranquille. Vous pouvez accepter que Dieu soit la seule influence dans votre vie, et vous pouvez apprendre à considérer chaque homme et chaque femme que vous rencontrez en disant : « Je vous aime et je partagerai avec vous, vous aidant à supporter votre fardeau, mais je ne vous crains pas. Je ne désire rien de ce que vous possédez, car tout ce qu’à le Père est à moi. Je vis sous l’égide de la Grâce, non sous la férule de la crainte, de la loi, de la relation de cause à effet, du Karma. Je vis sous l’égide de la Grâce. » « Bien que mes péchés soient comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme neige » (Isaïe 1 : 18) L’homme cramoisi est mort. C’était l’homme qui vivait soumis à la loi de Moïse, ou loi de cause à effet. Mais le fils de Dieu est né, celui qui vit selon la Grâce ; non par la force ni par la puissance, mais par Mon Esprit; et ce fils de Dieu vit à jamais avec ceux qui ont l’oreille qui entend. Ce fils de Dieu vit à jamais d’une telle manière que l’impulsion spirituelle qui vient du dedans soit comprise et entendue lorsqu’elle se manifeste à l’extérieur.

Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi

Si cela est vrai, cela ne peut l’être que si vous êtes capables d’apprendre à écouter, à ressentir, à laisser le Christ s’exprimer, au lieu d’essayer d’exercer un pouvoir personnel ou une autorité personnelle .Si vous vivez en permanence dans une attitude d’écoute, comme si vous attendiez qu’on vous guide, qu’on vous dirige et qu’on vous protège, en vous apportant tout bien du dedans de vous, et non pas du dehors, c’est très exactement la façon dont votre vie se modèle sur celle de Paul : « Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ». Vous devenez un instrument, mais à condition d’écouter et d’écouter sans cesse. Alors, la Grâce divine vous prend en charge, et cette Grâce ne combat point le mal, le péché ou la maladie. Elle se contente de vivre Sa propre vie et ne rencontre jamais d’opposition, exactement comme c’est le cas pour Dieu. Rien ne s’oppose à l’Infini. L’Infinité ne comporte aucune opposition. Rien n’existe en dehors de l’Infinité et l’Infinité est infinie. Au sein de cette Infinité, tout est de nature divine. Cette vérité, étayée par les Écritures, ne se vérifiera dans votre vie que dans la mesure où, tout d’abord, vous l’accepterez, puis proportionnellement à votre capacité de la discerner spirituellement. Ce discernement spirituel s’acquiert grâce à la méditation. Vous pouvez accepter intellectuellement cette vérité, mais vous ne serez en mesure de la démontrer que lorsqu’elle aura pénétré à un niveau plus profond que celui de l’intellect, et qu’elle sera devenue réellement partie intégrante de votre discernement et de votre réalisation intérieurs. La méditation est le chemin qui y conduit.

-- Joel S. Goldsmith. Lettres de . Chapitre 12 : Décembre (Dieu est l'unique pouvoir)


Commentaire #

« Sortez du milieu d’eux et séparez-vous », « Cessez de vous confier à l’homme dont le souffle est dans ses narines et reposez-vous en Dieu ». Ces sont des indications à chercher la Vérité au-dedans de nous et de réaliser qu’il n’y a aucun pouvoir à l’extérieur de notre propre être, que tout le bien de Dieu est incorporé au-dedans de nous. Sortir du milieu d’eux veut dire que nous devons réaliser consciemment que les apparences de ce monde sont des images mentales sans substances, sans pouvoir, le bras de chaine, le néant.

Une transition essentielle dans notre conscience doit s’opérer. Nous devons connaître la Vérité, nous devons connaître intellectuellement les principes spirituels, mais cela n’est pas suffisant. Il faut les rendre « vivant » dans notre expérience. Nous devons passer d’une compréhension intellectuelle à la mise en pratique de ces principes. Cela passe par la méditation et par un état de réceptivité qui perçoit la vérité de ce qui se présente à nous à travers « l’œil unique », l’œil qui ne juge pas selon le bien et le mal et qui reconnaît la réalité derrière les apparences.

Laissez-moi vous raconter l'histoire du bouddha et du diable.

Le diable se présente au bouddha et celui-ci invite le diable à marcher avec lui. Ils marchèrent et discutèrent comme deux amis. Les moines de la communauté étaient étonnés voire apeurés par cette situation fort singulière. Le bouddha ne semblait pas impressionner par le diable, il riait même avec lui.

Le bouddha avait reconnu le diable, la tentation, le mal, le bras de chair, l'esprit mortel comme illusion. Cela a un pouvoir dès l'instant où vous lui accordez du pouvoir, mais dès l'instant où vous reconnaissez sa véritable nature, images mentales sans substance, vous lui enlevez tout pouvoir. C'est comme un mirage dans le désert. Cela est vrai, mais dès l'instant que vous vous rendez-compte que c'est une illusion, il cesse d'exister.

Nous pouvons, de même, marcher avec le mal en reconnaissant qu'il n'a pas de pouvoir. Ainsi chaque tentation qui surgit devant nous peut être traiter avec ce même état de présence. « Mon ami, je sais qui tu es ; rien, le néant . Dieu est la seule présence, l'unique pouvoir et c'est un pouvoir de bien.

Finalement, les multiples tentations de la journée sont autant de rappels à revenir à « Sa pleine Présence ».

Nous pouvons réellement dissoudre "le mal" avec un sourire. Un sourire intérieur qui accueille dans la pure Présence. Ce qui guérit, qui dissous l'illusion à la racine, c'est un état de conscience particulier ; une conscience empreinte de Vérité, une conscience-Christ.

Un petit bonus :-)

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